Les cathares et la réincarnation, une rencontre insolite avec Mrs Smith par Magali Cazottes

L’AUTRE VIE DE MRS SMITH

C’EST en 1972 que les éditions Payot-Paris ont publié pour la première fois la traduction française de ce qui fut – et reste encore – le plus étonnant ouvrage consacré au catharisme.

Ce livre, intitulé “Les Cathares et la réincarnation”, a pour auteur un médecin psychiatre anglais, le Dr Arthur Guirdham, que rien à l’origine ne prédestinait à s’occuper d’un tel sujet. Jusqu’au jour où un étrange concours de circonstances lui fit entreprendre, en compagnie de l’une de ses patientes, un incroyable voyage dans le temps. Voyage au cours duquel il allait revivre un terrible drame survenu, dans le sud de la France, il y a plus de 700 ans…

Rappelons, en guise de préambule, ce commentaire du Pr René Nelli (qui accepta de réaliser la postface de l’ouvrage) à propos de cette fantastique histoire :

“Le très beau livre de M. Arthur Guirdham, The Cathars and Reincarnation, va peut-être éveiller chez les Anglais le même genre d’intérêt que les Français trouvent à maints ouvrages de science-fiction où l’attrait du mystère se combine trop souvent avec une information tendancieuse ou suspecte. Mais ce livre est un livre de bonne foi et d’étonnement. Le mystère y est authentiquement le mystère. Le “Journal” de M. Guirdham est celui d’un savant qui relate les observations qu’il lui a été donné de faire sur une série de phénomènes, dont l’ “explication” n’a pas encore été trouvée, en dépit des hypothèses invérifiables que l’on a hasardées sur leur nature, mais dont on ne saurait aujourd’hui contester l’existence”.

Tout commença au mois de mars 1962, lorsque le Dr Guirdham rencontra pour la première fois Mrs Smith, une patiente âgée d’une trentaine d’années. Cette dernière était venue le consulter car, depuis près de vingt ans, elle ne cessait d’être tourmentée par un cauchemar qui la terrifiait au point de lui faire pousser d’effroyables cris. Ce cauchemar se déroulait toujours de la même façon : une nuit, alors qu’elle était allongée sur le sol, un homme de grande taille, vêtu de sombre, pénétrait dans sa chambre et s’approchait d’elle par le côté droit. Son aspect menaçant la remplissait de terreur, et c’est à ce moment là qu’elle se mettait à hurler.

D’une manière tout à fait inexplicable, ce cauchemar cessa définitivement dès sa première rencontre avec le Dr Guirdham (ce qu’elle ne lui avouera que 18 mois plus tard, afin de continuer à le voir). De son côté, le Dr Guirdham souffrait depuis une quarantaine d’années d’un cauchemar périodique, lequel disparut également très peu de temps après son premier entretien avec Mrs Smith. Curieusement, ce rêve était étrangement semblable à celui de sa patiente : “Un homme de haute stature s’approchait de l’endroit où je dormais. Il survenait derrière moi, du côté gauche. Parfois, il se penchait sur moi. Je me sentais raidi et muet de panique… Ma femme m’a dit que je criais très fort quand je faisais ce cauchemar.”

Rapidement, il vint à l’esprit du Dr Guirdham que l’homme de son cauchemar et celui de Mrs Smith pouvaient très bien ne faire qu’un. Nous verrons comment cette hypothèse, bien qu’extrêmement improbable, se verra justifiée par le développement des faits – passés et présents.

En 1944, alors qu’elle n’était âgée que de treize ans, Mrs Smith se mit à consigner sur des cahiers d’écolière plusieurs notes écrites en vieux français ou en occitan (une langue dont elle ignorait absolument tout ; même à l’âge adulte, sa connaissance du français resta des plus limitée). Ces notes décrivaient la vie dans le Languedoc du XIIIe siècle, ainsi que les croyances spécifiques à un groupe de religieux ayant autrefois vécu dans la région. Non seulement cette jeune fille anglaise décrivit les rituels cathares avec une extraordinaire précision, mais elle mentionna certains détails qui n’étaient alors connus d’aucun historien.

Mrs Smith insistait notamment sur le fait que les Parfaits ne s’habillaient pas uniquement en noir, mais avec des vêtements de couleur bleu-foncé. Or, “jusque vers 1964, tous les historiens ont affirmé que les prêtres cathares étaient invariablement vêtus de noir. Ce n’est qu’au cours de ces dernières années (en 1965) que M. Duvernoy a démontré qu’il pouvait en être autrement”. Dans son excellent ouvrage sur “La vie quotidienne des Cathares”, le Pr Nelli confirma à son tour “que les prêtres cathares furent toujours vêtus de noir jusqu’au temps des persécutions, à partir desquelles, pour se déguiser, ils portèrent du bleu foncé”. Ce précieux indice permit à la fois de déterminer la véracité des dires de Mrs Smith et de mieux cerner l’époque de ses réminiscences qui correspond à la première moitié du XIIIe siècle. Les recherches entreprises par le Dr Guirdham permettront de situer plus exactement la période concernée entre 1220 et 1240.

Après avoir écarté définitivement l’éventualité d’une pathologie quelconque, le Dr Guirdham commença à découvrir chez sa patiente de réelles capacités extra-sensorielles. Celles-ci s’étaient manifestées dès sa plus tendre enfance :

“Elle me raconta que, lorsqu’elle était très jeune, vers l’âge de six ou sept ans autant qu’elle s’en souvenait, on lui avait dit de retirer les 7 d’un paquet de cartes, ce qu’elle fit alors que les cartes de ce paquet étaient posées à l’envers et qu’elle n’en voyait donc que le dos. A l’âge de onze ans, elle eut un jour une migraine épouvantable et perdit connaissance. “Ils crurent que j’avais une crise d’épilepsie ou quelque chose de ce genre”. Le lendemain, sans réaliser le caractère insolite de ce qu’elle faisait, elle dit à un adulte de leur entourage qui venait de recevoir une lettre et qui ne l’avait pas encore ouverte, les nouvelles que cette lettre contenait. Celles-ci étaient très déplaisantes. Son destinataire réagit très mal à cet acte de précognition et Mrs Smith commença à croire qu’elle était, d’une certaine façon, différente des autres.”

En rentrant d’un voyage dans les Pyrénées qu’elle effectua en 1954, Mrs Smith se mit à écrire un “roman” rassemblant les souvenirs d’une vie antérieure que son séjour en France avait profondément ravivés. Malheureusement, quelques années après, elle décida de détruire ce manuscrit qui lui était par trop personnel : “J’avais l’impression qu’il n’appartenait qu’à moi. Le publier n’était pas dans mon intention.”

Ce livre se divisait en deux catégories : “La première consistait en bribes et morceaux notés comme ils s’étaient induits en elle et tels qu’ils lui étaient apparus dans ses rêves. Ces choses disparates comprenaient des descriptions d’épisodes, des phrases isolées ou même des noms, des souvenirs d’une vie menée au sein d’une communauté de femmes au Moyen Age et le souvenir de poèmes chantés par un homme nommé Roger et qu’elle aimait. La seconde catégorie était ce roman qui consistait essentiellement en l’histoire de la vie qu’elle avait partagé avec cet homme.”

Un homme qu’elle finira par retrouver, après plus de sept siècles de séparation, en la personne du… Dr Guirdham :

“Le 12 janvier 1964, alors qu’il neigeait, j’avais l’intention de déposer un mot chez Mrs Smith. Ce message concernait un rendez-vous à l’hôpital. Mrs Smith ouvrit elle-même la porte de la maison. Elle reconnut beaucoup plus tard (le 12 février 1965) qu’elle savait que j’étais en train de me rendre chez elle. Mon apparition, tout couvert de neige, lui rappela le jour de notre première rencontre, au XIIIe siècle. Elle m’avait reconnu dès la première consultation externe où je l’avais rencontrée, bien qu’elle ne me l’ait avoué que longtemps après. Cette chute de neige prenait toute sa signification de par le fait que, dans mon existence précédente, j’avais trouvé refuge dans la maison de son père lors d’une forte tempête de neige, près de Toulouse…”

(Il est bon de préciser que ni le Dr Guirdham, ni même Mrs Smith, ne s’étaient jamais intéressés auparavant à la réincarnation. C’est seulement après avoir découvert la confirmation de ces événements parmi les archives historiques qu’ils se sont résolus – non sans réticence – à admettre l’éventualité d’une telle hypothèse.)

Le souvenir de sa première rencontre avec Roger était encore assez présent à l’esprit de Mrs Smith pour qu’elle puisse la décrire de façon détaillée :

“Je crois que je vivais alors aux portes de Toulouse, ou peut-être dans Toulouse même, lorsque vous êtes entré dans ma maison , il y a des années, pendant cette tempête de neige. Notre famille était pauvre et vous, vous étiez de noble naissance. Je suis alors tombée amoureuse de vous et mon père m’a dit que je ne devais jamais vous revoir – vous n’étiez pas de notre rang et, ce qui était encore plus important pour lui, vous n’étiez pas de notre foi. Nous étions des catholiques romains. J’ai refusé d’être séparée de vous et j’ai probablement été excommuniée. Je suis partie vivre avec vous. Nous n’étions pas mariés. Vous m’avez dit un jour que si quelque chose vous arrivait, je devais aller à Fabrissa. C’est pourquoi je vous ai posé cette question sur ce nom. Il pouvait s’agir d’un lieu comme il pouvait s’agir d’une personne. Je n’ai jamais trouvé la réponse.”

Finalement, le Dr Guirdham parviendra à élucider l’énigme concernant Fabrissa, grâce à la très précieuse collaboration du Pr Nelli. Un événement décisif contribua aussi grandement à orienter dans la bonne direction les recherches des deux hommes. Voici ce que révéla Mrs Smith au Dr Guirdham dans une lettre datée du 15 avril 1966 :

“Il y a de cela quelques mois, j’étais en train de lire un journal et de bavarder sur n’importe quoi lorsque, soudain, je sus l’identité de l’homme qui m’avait terrorisée pendant si longtemps. Il n’avait jamais eu réellement l’intention de me blesser. J’ai eu peur car je dormais (sur le sol) et il se trouvait juste à côté de moi lorsque je me suis réveillée. J’ai pensé qu’il était venu m’annoncer que quelque chose de terrible était arrivé à Roger. Cet homme était un étrange personnage. Il avait tué quelqu’un et n’en avait aucun regret. Il avait une apparence farouche et se mit à rire en me disant qu’il était fort content.”

L’individu en question était un certain Pierre de Mazerolles. Quant au meurtre auquel il se vantait d’avoir participé, il s’agissait du massacre d’Avignonet, survenu durant la nuit du 28 mai 1242. C’est au cours de cette attaque, qui fut d’une incroyable sauvagerie aux dires des témoins, que deux célèbres inquisiteurs (Guillaume-Arnaud et Etienne de Saint-Thibéry) et leurs compagnons furent tués pendant leur sommeil.

“Roger n’était pas impliqué dans ce meurtre sauvage, mais je ne voulus pas que l’on m’en parle. J’étais frappée d’horreur et épouvantée”, raconta Mrs Smith. Elle ajouta que “ces hommes (c’est-à-dire les meurtriers d’Avignonet) n’étaient pas de vrais Cathares. Ils se battaient pour obtenir des privilèges personnels et par intérêt financier.”

L’explication du cauchemar ayant hanté Mrs Smith était claire désormais : ce dernier avait pour cadre la nuit du massacre et le retour de l’un des assassins, Pierre de Mazerolles, surexcité par son forfait. Mais l’horreur éprouvée par Mrs Smith en apprenant le crime commis par cet homme – à une époque où ce genre de choses était plutôt courant – avait une cause beaucoup plus profonde.

“Le meurtre (d’Avignonet), ai-je écrit dans ces notes, est un crime abominable, mais il semble plus abominable et révoltant lorsqu’il est accompli par quelqu’un que l’on a connu et à qui l’on a accordé sa confiance.”

Grâce aux dépositions retrouvées dans les registres de l’Inquisition, on put en effet établir que Pierre de Mazerolles n’était autre que le fils d’Hélis de Mazerolles, la sœur de Roger-Isarn (l’homme qu’avait aimé Mrs Smith) et la belle-sœur de Fabrissa de Mazerolles. Fabrissa était donc la tante de Pierre de Mazerolles, laquelle dirigeait à Montréal “l’une de ces maisons cathares présentant quelques similitudes avec les couvents”. Mrs Smith se rappelait bien de cette maison : “J’ai décrit cet endroit comme un couvent, mais je ne suis pas sûre que c’en était un. Nous étions toutes vêtues de noir. Je ne sais pas comment j’ai pu être admise car je n’étais pas vierge. Il y avait des femmes mariées dans cet établissement. Cette institution était exclusivement réservée aux femmes.”

Le conseil que Roger avait donné à Puérilia (l’autre nom de Mrs Smith) prenait alors tout son sens : “Si quelque chose m’arrive, va à Fabrissa.” Les souvenirs de Mrs Smith évoquant une communauté de femmes concernaient donc la maison de Fabrissa qui servait d’asile aux hérétiques. C’est là où Puérilia (Mrs Smith) et Hélis de Mazerolles allèrent se réfugier après avoir appris l’arrestation de Roger :

“J’espère ne plus jamais rêver de ce moment déchirant où cet homme arriva à cheval et me dit que Roger avait été mis en prison. Je déclarai que je voulais le rejoindre, mais l’homme m’en empêcha… J’étais très tourmentée par le sort de Roger… Mais comme il m’avait dit d’aller immédiatement à Fabrissa si quelque chose lui arrivait, je suis partie cette nuit-là, avec sa sœur… En route, nous nous sommes arrêtées dans une maison. Je ne me souviens pas bien de cette maison, mais c’est là que j’ai appris la nouvelle de la mort de Roger… La femme qui m’apprit cette nouvelle fut très gentille et pleine de sympathie… Elle me dit qu’il était mort en prison, d’une infection pulmonaire… Cela me terrifie de penser à ce que ces horribles gens ont dû lui faire. J’ai voulu mourir… Sa sœur m’en empêcha… Je l’ai laissée me persuader de continuer de vivre sans lui, mais je n’y suis jamais vraiment parvenue.”

On ne possède aucune information concernant la date exacte de la mort de Roger. Cependant, Mrs Smith est persuadée qu’il était encore vivant au moment du massacre d’Avignonet, vis-à-vis duquel il exprima un profond dégoût (en particulier lorsqu’il découvrit le rôle tenu par son propre neveu dans cette terrible affaire). Bien que n’étant pas un Parfait (puisqu’il partageait sa vie avec une femme), Roger-Isarn était une sorte de prédicateur cathare qui, comme tous les tenants de cette religion, condamnait fermement toute forme de violence. Mrs Smith décrivit ainsi la vie et le caractère de Roger :

“Il vivait dans une grande demeure (près de Toulouse), pas un château, mais quelque chose comme une maison fortifiée… Roger avait l’habitude de se rendre à Montbrun où il participait à des réunions et j’y allais moi aussi… Roger parlait beaucoup dans ces réunions… Il ressemblait un peu à un moine dans la façon dont il était habillé lorsqu’il sortait. Il portait toujours un ample vêtement qui touchait presque à ses chevilles et une ceinture autour de la taille. Son manteau était long, lui aussi, et il y avait un capuchon… Roger adorait vivre en plein air… (Il) se sentait en paix dans la campagne (et) il ne mangeait ni ne buvait jamais sans avoir récité le Notre-Père.”

Il avait également l’habitude de réciter des poèmes, tout comme le faisait son grand-père, Guillaume de Durfort, qui était à la fois troubadour et cathare. Sur la demande du Pr Nelli, Mrs Smith parvint à retrouver, griffonnés sur d’anciens papiers scolaires, quelques-uns des poèmes que lui chantait Roger (6 en tout, les autres ayant été perdus). Parmi ces textes écrits en français médiéval, il en est un dont on trouve une copie presque conforme dans un ouvrage de George Saintsbury intitulé “French Lyrics”. L’époque où l’œuvre en question fut composée a été située par l’auteur entre 1150 et 1250. Cette découverte confirma une nouvelle fois les déclarations de Mrs Smith qui situa l’ensemble de ces événements au début du XIIIe siècle.

Hélas, à l’instar de la célèbre histoire d’amour imaginée par le poète anglais au XVIe siècle, celle de Roger et de Puérilia devait s’achever de manière tragique.

S’il fut établi que Roger a été arrêté à Saint-Papoul et mourut peu après dans les prisons de Carcassonne, Puérilia connut, quant à elle, la douleur de périr sur le bûcher. Bien des années avant de faire la connaissance du Dr Guirdham, Mrs Smith consigna par écrit le souvenir de cette atroce expérience qu’elle avait revécue en rêve :

“Comme les autres, j’ai dû commettre un crime épouvantable pour subir une mort aussi affreuse. Il y avait quelques personnes avec moi. Elles ne semblaient pas effrayées. Nous avons tous marchés pieds nus à travers les rues de la ville et nous sommes arrivés sur une place où une pile de bois avait été préparée : il n’y avait plus qu’à l’allumer. Tout autour, plusieurs moines chantaient des hymnes et priaient. Je n’ai senti aucun réconfort de leur part et j’ai pensé que cela tenait de l’impudence qu’ils prient… J’ai haï tous ces moines qui étaient là pour me regarder mourir… La douleur était affolante… J’ai pensé à Roger et combien chèrement je l’aimais. La douleur de ces horribles flammes n’était pas moitié aussi pénible que la douleur que j’ai ressentie en apprenant qu’il était mort. Je me suis soudain sentie heureuse de mourir. Je ne savais pas que l’on saigne lorsqu’on meurt par le feu… Mais je me suis mise à saigner abondamment… Le pire était mes yeux… Dans ce rêve, j’étais en train de devenir aveugle. J’ai essayé de fermer mes paupières, mais je n’y suis pas parvenue. Elles avaient dû être complètement brûlées. Alors, ces flammes ont commencé à m’arracher les yeux avec leurs doigts infernaux. Je ne voulais pas devenir aveugle…”

La belle et triste histoire de Mrs Smith ne témoigne pas seulement de la force d’un amour qui a traversé les siècles ; elle témoigne aussi, et surtout, de la survivance d’une religion d’amour, celle des Cathares, dans le cœur de ceux qui l’ont approchée. Il suffit de lire certaines réflexions de Mrs Smith pour réaliser combien l’esprit du catharisme est toujours vivant :

– “L’esprit est né, il vit et jamais il ne meurt… Le secret réside dans le fait que l’homme ne peut contrôler, souhaiter pour lui-même ou détruire l’amour spirituel, car Dieu est amour.”

– “… les Cathares furent persécutés à cause de cette crainte qu’éprouvaient ceux qui ne pouvaient pas et ne voulaient pas voir la vie comme elle est, c’est-à-dire une fraction de temps et une simple étape dans l’accomplissement de la perfection…”

Laissons, à présent, le mot de la fin à l’illustre – et inoubliable – Professeur Nelli :

“Ce que nous enseigne le Dr Guirdham, c’est que, de toute façon, l’esprit de l’homme est ouvert ; et qu’il doit s’abandonner à cette illimitation, à ce gouffre que tous les phénomènes semblent lui masquer, à la fois, et lui révéler. L’esprit n’existe que dans ses échappées vers un Etre qu’il n’est pas, mais en qui, certainement, la vie “aspire” à se dépasser.”

Magali CAZOTTES,

texte tiré de son ouvrage écrit avec son frère Pascal, “Voyage au coeur de l’insolite” paru en 2003 éd. trois spirales

SOURCE :

“Les Cathares et la réincarnation” du Dr Arthur Guirdham – Editions Payot-Paris – 1972.