Le siège et la chute de Montségur

Pour les amateurs d’histoire et de catharisme, la tragédie de Montségur est un moment incontournable du passé occitan et nous sommes très fiers de voir le nombre sans cesse croissant de touristes qui viennent comme en pèlerinage visiter ce haut lieu de la résistance occitane. Dans un décor somptueux et après une petite demie heure de marche, c’est toujours un émerveillement de se retrouver sur le Pog, écrasés par la majesté des cimes voisines et de distinguer au loin les châteaux de Puivert ou de Roquefixade!

De nombreux historiens se sont intéressés et même passionnés pour le récit du siège et de la chute de Montségur à partir des documents laissés par les chroniqueurs contemporains de cet événement capital tant sur le plan religieux que politique. Anne Brenon, Michel Roquebert, Suzanne Nelly et bien d’autres ont apporté à leurs récits la rigueur et l’impartialité qui manquaient sûrement à Napoléon Peyrat et à ses disciples. Mais la rigueur historique n’exclut pas la pointe d’imagination qui permet de saisir avec peut être plus d’acuité les comportements des personnages et donne un relief particulier à la narration. C’est pourquoi il est proposé ici de transcrire l’histoire de la fin de Montségur telle que la présente Zoé Oldenbourg, historienne et romancière, dans son ouvrage, “le bûcher de Montségur”, que nous vous recommandons vivement.

Après avoir montré que Montségur était en 1244, la citadelle des Bons Hommes et de leurs familles même si à proprement parler on ne pouvait la qualifier de “temple cathare”, l’auteur souligne que “l’on y vivait néanmoins d’une vie religieuse intense”. Il y avait à l’époque du siège entre 150 et 200 Parfaits et environ 300 autres personnes dont les sergents d’armes qui assuraient la défense de l’endroit. Environ 150 à 200 combattants ont réussi à tenir tête à une armée qui a compté jusqu’à 10000 hommes, (c’est pourquoi nous nous permettons de souligner que) cela paraît plutôt surprenant si l’on considère que le château n’était qu’un simple castrum de montagne, ça l’est moins s’il s’agissait d’une forteresse édifiée pour soutenir un tel siège.

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