Les historiens qui se sont intéressés au catharisme ont été unanimes à souligner l’importance capitale du “seul sacrement” de l’Eglise cathare : le consolamentum.
En effet, c’est par le consolamentum que le croyant cathare devenait parfait, un Fils de Dieu.
Cependant, force est de reconnaître que dans la communauté cathare figuraient également des éléments très importants, qui désiraient ardemment avoir “l’entendement du bien” et qui constituaient en réalité le terreau de l’Eglise cathare. Il s’agit bien sûr des “croyants” qui se sont dévoués corps et âme à leurs Bonshommes quand leur Eglise était persécutée. Nous parlons ici des croyants véritables, c’est à dire des personnes engagées dans leur foi et dont le but ultime était de recevoir le consolamentum.
Ces croyants-là observaient un rite dont la signification et la gestuelle ont été un peu laissées de côté par l’histoire alors qu’elles n’avaient pas échappé à l’inquisition.
Les trois textes que nous propose Ruben ci-après en soulignent toute l’importance et la profondeur.
Le dernier texte en particulier, grâce à un énorme travail de recherches dans les documents anciens, tente de reconstituer au plus près la gestuelle de ce rituel et ce qu’il était sensé représenter.
Il serait sans doute intéressant de faire un travail identique sur les pratiques marcionites, manichéennes et bogomiles (à notre connaissance cela n’a pas été fait) car, plus que la seule imposition des mains, le rite intégral du melioramentum pourrait déterminer s’il y a filiation, parenté, (ou non) entre ces courants de pensée.